Jane Austen était-elle romantique ? La question a fait couler beaucoup d’encre. Certains interprètes la voient comme une femme prudente et pondérée, voire conservatrice, attachée à défendre le rôle de la raison, en amour, contre les excès du romantisme naissant. D’autres la voient comme une romantique de tempérament, mûrie par l’expérience, qui cherche à concilier les... Lire la Suite →
L’intime: à la défense du « bruyant amour »
Dans un remarquable petit livre paru en 2013, François Jullien explore la notion de l’intime, notion négligée et pourtant précieuse, qu’il oppose, selon ses propres termes, au « bruyant Amour », dont ont tant parlé poètes et philosophes. Dans l’ombre de l’amour, la réalité de l’intime est demeurée méconnue, alors qu’elle offre selon Jullien une voie privilégiée... Lire la Suite →
Le scepticisme moral
Je découvre enfin plus à fond, depuis peu, la pensée de Montaigne, grâce entre autres à la lecture d’une bonne biographie écrite par Sarah Bakewell. Cela m’a remis en contact avec une tradition de pensée que j’avais un peu perdue de vue : le scepticisme. Et soudain, les choses se sont clarifiées pour moi. J’ai redécouvert... Lire la Suite →
Printemps
ma parole cherche à dire ce qui tarde à naître germe sous la surface des mots et s'annonce timide comme une effluve nouvelle un parfum de terre engrossée par les ans le labeur de saisons à penser ma parole accouche d'une souris grignote l'inconnu à la marge se perd entre les lignes la prose du... Lire la Suite →
Fêlure
Les mots se cherchent un moment où tomber dans nos vies un jour tu la nommeras la fêlure l’enfance sur une rive et toi avec la peur de briser les aurores
Sapiens et la morale (2)
Nous allons poursuivre ici la réflexion amorcée dans le premier article, en examinant les raisons de croire que l'esclavage est véritablement condamnable et que la morale n'est pas affectée totalement pas le relativisme auquel semble souscrire Harari. Les mauvaises raisons d’opter pour l’inégalité Le Code de Hammurabi et la croyance humaniste en l’égalité humaine sont-ils vraiment... Lire la Suite →
Sapiens et la morale (1)
Dans son ouvrage de vulgarisation scientifique, Sapiens, A Brief History of Humankind, l’historien Yuval Noah Harari offre un regard particulier sur la nature de la morale humaine. L’analyse qu’il en fait m’est apparue à bien des égards contestable et il m’a semblé, en la lisant, que Harari aurait gagné à consulter des philosophes, en particulier des... Lire la Suite →
C’est moi et ce n’est pas moi (penser avec Montaigne)
Je regarde des photos de moi lorsque j’avais la vingtaine. Je m’y reconnais et pourtant j’y suis autre. C’est moi et ce n’est pas moi. De corps déjà. Une forme maîtresse a perduré, on reconnaît le visage et l’allure, mais j’étais plus svelte et plus chevelu. La personnalité est à l’avenant. J’étais déjà sensible et... Lire la Suite →
L’absurde sans pathos
J’ai relu récemment la première partie du Mythe de Sisyphe, celle où le jeune Camus cherche à démontrer que le suicide n’est pas la solution à la souffrance que génère le sentiment de l’absurde. Je me suis à nouveau senti proche de Camus, par certains côtés de lui, et pourtant j’ai réalisé qu’une distance s’était creusée... Lire la Suite →
Là où tu m’as touché
Là où tu m’as touché ce pourrait être nous Tes courbes mes longueurs ta parole sur ma peau nos peurs nos nez-à-nez confus ton désir qui chevrote me cherche encore des yeux ton nez qui va mutin timide l'ourlet de ta blessure frissonnant sous mes mains Mes bras qui tout à coup te serrent très fort... Lire la Suite →